Un triptyque accompagné d’un texte, dans une langue et une écriture de mon invention, dont voici transcription et traduction
l’œil d’or rouge se pose sur les flancs bruns des collines
arete ot-tama’ïana otûra otegelae nenarafehe neno’ori nenimani
et à la saison fauve les fleurs éclosent parmi les ténèbres.
O raka’kea okilihi nasamî’eva ke’tea ofi maniti
Alors que chante celle qui, bien que froide, vit deux fois
Saha artaarae e’mei noe’a arci’ini re’he kane
la glaise lentement roule au sein de vastes cavernes.
Saha atamese’da temanî rahûra ornoho natavaena netomatue
Les doigts se couvrent de jade et quand crie la fille de la lune
nesïafi nereloroki vemïhe-taka o to’do ûha-û’a ahmoi’na tana’ina
la nuit rencontre le jour et les montagnes s’ouvrent.
Utah’ratah agûvea maû o ape neko’tota’ki
Le roseau blanc frappe les glaciers et de leurs débris
kaïsa asademi asapî’eka’ne nedetaka o ofi nenosu
se dresse sur ses mouvantes racines, l’arbre des nouvelles promesses.
Marè’me mereu nezoe navo’re’re ee-asalenaihi nasti’oche na’aro